Le lundi 27 novembre

Comme souvent, la DARES vient de publier le résultat d’une intéressante enquête. Elle concerne aujourd’hui la certification Qualiopi. Pourquoi les organismes cherchent-ils cette certification ou pourquoi, a contrario, y renoncent-ils ? Qu’est-ce que cette certification modifie dans leurs pratiques, qu’est-ce que cela leur apporte ? La synthèse de la DARES, qui se lit en peu de temps, donne un éclairage inédit sur ces questions.

Si nous devions n’en retirer que quelques idées phare, ce serait pour notre part :

  • Que le renoncement à cette certification est essentiellement la conséquence de coût, de temps ou de complexité de la démarche. Il est probable que ce sont donc principalement les petites entités qui refusent l’obstacle ;
  • Qu’environ la moitié des organismes de formation existants sont certifiés Qualiopi. Un beau succès pour cette marque ;
  • Que la première motivation pour aller chercher cette certification est la volonté de démontrer la qualité des formations délivrées, avant même la recherche d’une possibilité de financement par des fonds publics ou mutualisés ;
  • Que plus de la moitié des certifiés ont modifié leurs pratiques à cause de cette certification.

 

Commentaires d’Adelson Conseil Formation :

  1. La motivation d’un renoncement à la certification « parce que je suis sous-traitant » peut démontrer deux situations non exclusives l’une de l’autre. D’une part, un modèle économique où la sous-traitance constitue déjà la majorité de l’activité. Dans ce cas, l’organisme peut ne pas vouloir prendre le risque de la démarche pour le reste de ce qui est presté. D’autre part, peut-être, un mouvement qui conduit à aller chercher le « parapluie Qualiopi » chez quelqu’un d’autre. Ce deuxième axe ne serait pas une bonne nouvelle pour la formation en général, conduisant en effet à des lourdeurs formelles et un accroissement des coûts lié à l’intervention d’un acteur supplémentaire.
  2. Il semble que l’effet vertueux de cette norme soit réel, puisque les certifiés font évoluer leurs pratiques pour une majorité d’entre eux, mais modifient également le suivi de leurs formateurs ou font évoluer leurs supports.
  3. Qualiopi relève donc manifestement le niveau global de la formation professionnelle en France, et c’était bien là son objet. Les effets de seuil ne sont pas absents, mais ils ne remettent pas fondamentalement en cause le bien-fondé de cette norme.

 

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