Le mardi 8 novembre 2022

La Loi de finances pour 2023 votée récemment par le Parlement introduit pour la formation un ajout intéressant : la possibilité d’un « reste à payer » de la part du stagiaire pour l’utilisation de son CPF. Voilà une innovation intéressante, dont les contours sont encore à préciser par décret, mais qui nous semble une très saine.

Jusqu’à présent, le principe de la gratuité totale permettait certes à tout le monde d’avoir accès à des formations sans considération de moyens. Mais cela conduisait à une consommation parfois irresponsable qui présentait au moins deux effets pervers :

  • permettre l’utilisation des fonds sans trop de réflexion sur le réel besoin (« puisque j’y ai droit, que cela ne me coûte rien et que si je ne l’utilise pas, je le perds, pourquoi ne pas choisir un peu au hasard sur l’étagère ») ;
  • masquer le coût réel de la formation au stagiaire et ainsi dévaloriser le travail conséquent produit par la plupart des organismes pour réaliser ces formations.

Concrètement, il semble que l’on s’oriente vers une contribution demandée en pourcentage du coût de la formation. Cela serait un excellent signal !

Reste sans doute un point, d’importance, à régler : comment le stagiaire effectuera-t-il le paiement ? Les moyens pratiques pour ce faire risquent de prendre un peu de temps à mettre en place…

Sources :

Loi de finance 2023

Article Centreinffo du 8 novembre 2022